Source de l’image : historun.com
Avec son mari, Etienne Grondin et leur fils, Louise Siarane avait fuit Madagascar lors du massacre de Fort Dauphin en 1674. Son mari décède et elle se remarie en 1677 avec Antoine Payet. Il faut dire qu’à l’époque une femme ne restait pas longtemps célibataire car la Réunion en manquait cruellement.
Les deux unions que Louise Siarane a eu fera d’elle la grand-mère d’un grand nombre de réunionnais.
Même si nous n’avons pas tous comme patronyme Grondin ou Payet, il y a de fortes chances que les deux noms se trouvent dans l’arbre généalogique du réunionnais.
En ce qui me concerne c’est de la première union de Louise Siarane que vient une partie de mes origines. François Grondin, le seul enfant qu’elle a eu avec Etienne Grondin, épousera une créole métisse, comme lui, et déjà veuve à 16 ans. Tout deux auront 14 enfants, 107 petits enfants dont 69 seront des Grondin.
En faisant mon arbre généalogique, je découvre ce genre d’histoire, l’histoire de mes origines, mais aussi celle de toute une île. Ce qui me permet d’imaginer quels évènements ont marqué la vie de mes ascendants, où ils ont vécu, les difficultés qu’ils ont pu rencontrer.
Je déplore le fait qu’à mon époque je n’ai pas appris le peuplement de la Réunion, car il est important de savoir d’où l’on vient. On dit souvent que « chaque individu a droit à son passé », moi j’ajouterais que chaque peuple a droit à son histoire.
Je finirais sur cette phrase de François Mitterrand lors d’un Conseil des Ministres en 1982 :
Un peuple qui n’enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité.