Depuis six jours déjà les employés de la SRPP (Société Réunionnaise de Produits Pétroliers) sont en grève. Comme moyen de pression sur les dirigeants ils ont bloqué l’accès à la SRPP. Pour l’instant ce sont 19 stations services qui ont été réquisitionnées pour approvisionner les véhicules des services de secours, d’urgence et de sécurité (volet ressources hydrocarbures du dispositif ORSEC déclenché par le préfet). La circulation de chacun se trouve perturbée, des files d’attentes énormes pour s’approvisionner en carburant dans les rares stations qui peuvent livrer tout le monde.
Si la circulation de tout à chacun en ce moment est fortement perturbée, celui des professionnels du BTP et autres secteurs d’activités le sont également et le bon déroulement de leur activité par conséquent. Et ils le font savoir en décidant ce mardi 3 mars 2015 de bloquer à leur tour la RN1 à Saint Louis.
Nombreux sont ceux, qui, à un moment de leur vie professionnelle se retrouvent contraints de manifester, de faire grève pour se faire entendre et je comprends parfaitement. Mais doit-on pour autant « faire participer » les autres de force ? Car nous sommes nombreux à nous sentir pris en otage dans ce genre de situation. Etre contraint de s’arrêter en plein sur une 4 voies parce que des professionnels du BTP bloquent la circulation pour manifester contre le blocage de la SRPP, c’est fou ! Ca dépasse l’entendement pour moi !
J’entends ça et là dire : « créole lé pas solidaire ». Arrêtons un peu là ! On est solidaire, mais il y a des limites ! Le créole (je parle de manière générale) a montré maintes fois qu’il était solidaire envers les plus démunis, envers ceux se retrouvent sans rien. Est-ce vraiment le cas là ?
J’imagine la situation de la Réunion si toutes les sociétés et tous les employés se mettaient à dresser un barrage à chaque fois qu’ils auraient une revendication à faire passer ! « Rest’ zot case, sort pi ».
Pour ma part, après 2 heures passées sur la RN1 de Saint-Louis, mon rendez-vous a été annulé et j’ai dû faire demi-tour ! Mais « les pro-bouchages de route » me diront : « Bah c’est le jeu ma pauvre Lucette !
Je finirai sur cette expression bien connue de tous :
« La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres »
Je comprends. On a tous subi des mouvements de grève.
En même temps, je pense qu’on ne fait pas grève par plaisir.
Et si un mouvement de grève ne dérange personne, personne ne sera entendu.
Faut prendre son mal en patience.
Courage quand même.
Je ne suis pas contre tout mouvement de grève, bien au contraire. Chaque grève a des conséquences et nous devons l’accepter, ici il était question (la grève a pris fin ce mardi soir) des employés de la SRPP qui revendiquaient une prime devant le siège de leur société. Jusqu’ici tout est normal, il grève comme tout le monde bien que la SRPP détient le monopole à la Réunion et lorsqu’ils font grève et c’est toute l’économie de l’île qui est concernée. Une économie cela dit en passant qui est souffrance !
Bref… Ce que je n’ai jamais cautionné c’est l’entrave à la libre circulation et me sentir pris au piège par une poignée de personnes.