Cette semaine deux caméléons panthères (furcifer Pardalis) m’ont offert un véritable spectacle, qui est celui de leur accouplement.
Si le mâle ne semblait pas du tout gêné par ma présence, il n’en était pas de même pour la femelle qui au début se cachait dès que je m’approchais. Qu’à cela ne tienne, il fallait qu’elle s’y fasse, j’étais pour un bon bout de temps sous le goyavier (celui qui donne la goyave non le goyavier le petit fruit rouge).
Effectivement elle s’habitua à ma présence et commença alors un petit jeu qui prenait des allures de jeu « du chat et de la souris ».
Notre lendormi femelle se pavanait autour du mâle tout en gardant ses distances car dès que celui-ci s’approchait elle se dérobait.
Tout me laissait à penser que pour elle c’était un jeu car elle gardait sa couleur brun clair, une preuve qu’elle accepte l’accouplement sinon elle aurait été brun foncé et aurait ouvert la gueule pour montrer son désaccord.
Mais tout dans l’attitude de la femelle m’indiquait que c’est elle qui menait la barque, car elle arrivait à s’échapper des pattes de son soupirant, et ceci sans agressivité.
Mais voilà, à force de faire courir son prétendant, elle arriva sur une branche isolée, pas moyen de fuir en s’agrippant à une autre, c’est alors qu’elle se laissa faire après environ une heure de « cache-cache ».
Au bout de la branche, fini de courir après sa belle, voilà notre couple de caméléon pour une pause câlin bien méritée.
Après les fortes campagnes de démoustication (suite à l’épidémie de chikungunya), les lendormis avaient quasiment disparu de mon jardin.
Et cette année 2009, alors que nous entrons dans l’hiver austral je vois régulièrement des caméléons dans mon jardin pour mon plus grand plaisir.
Pourvu que ça dur…
Rituel amoureux d’endormis qui s’offrent à l’objectif d’un appareil photo,…force est de constater que le phénomène relève d’un petit exploit. Bravo et merci.