Lutte biologique contre les pestes végétales
Jacinthe d’eau, longose, Attila verts, choca, tulipier du Gabon, laitue d’eau, liane papillon ou encore vigne marronne sont des plantes envahissantes qui sévissent à l’île de la Réunion.
Ce sont autant d’espèces de plantes exotiques que nous aimerions voir disparaître de nos forêts, à l’exemple de la vigne marronne, qui nous vient du sud-est asiatique et qui a été introduite sur l’ile vers 1850. Elle colonise nos forêts en recouvrant et en asphyxiant la végétation indigène.
Trop envahissante et trop dévastatrice, il devenait donc important de l’éradiquer ou du moins de freiner sa rapide progression afin de préserver la diversité biologique de l’île.
Le Cirad (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) ayant débusqué l’ennemi de la vigne marronne (Rubus alceifolius) à Sumatra, l’introduit dans la nature réunionnaise au début de l’année 2008.
Bien entendu, la mouche bleue (tenthrède Cibdela janthina) n’a pas été lâchée comme ça, cela s’est fait après des études écologique, biologique, génétique du rubus aceifolius à la Réunion, mais aussi après vérification que la larve de la tenthrède ne raffole que de la vigne maronne.
Un nouvel envahisseur
Aujourd’hui, un peu plus d’un an après son introduction, il est vrai que cet hyménoptère a fait des ravages sur les massifs de la vigne marronne.
Un an après, la mouche bleue est accusée par les apiculteurs de concurrencer les abeilles sur les fleurs de baie-roses et ils constatent une baisse de la miellée.
Les apiculteurs craignent aussi pour la miellée de letchis, ainsi que pour la pollinisation des fleurs car ils constatent que les abeilles délaissent les fleurs qui ont été visité par la mouche bleue.
Mais il n’y a pas que les apiculteurs qui montrent du doigt la mouche bleue, la ménagère accuse à tord ou à raison la tenthrède d’envahir sa cuisine et d’y déposer ses larves. Désormais, dans certains endroits de l’île, il est impossible de laisser une marmite de carry même bien couverte sur une table, il faut qu’elle soit dans un lieu où rien ni aucune mouche ne peut s’y infiltrer. Car la mouche bleue y déposerait les larves sur les marmites, serviettes … Tous les ustensiles, qui ont servi à la préparation du repas doivent être lavés le plus rapidement possible. Certaines planquent les marmites dans le réfrigérateur, d’autre dans le four.
La mouche bleue semble bien s’adapter à son nouveau milieu , visitant les ruches, les fleurs et nos maisons, elle devient bien envahissante, si bien entendu elle n’est pas accusée à tord.
Que faire face à cette nouvelle espèce envahissante ? Va t-on maintenant chercher quelque part dans le monde, son prédateur ?
Source de la 1ère photo T. Lebourgeois- CIRAD : prpv.org
Des milliers de mouches bleues sur d’autres espèces que la vigne marrone…
Voilà ce que l’on peut voir sur le site zinfo
Bonjour,
Je suis revennu récemment sur mon île natale. Belle île avec ses espèces endémiques et donc fragiles à toutes nouvelles introduction d’espèces étrangères. Les scienifiques ayant voulus introduire la fameuse mouche bleue, sur notre rocher devaient certainement être au courant de cela.
Des études ont été menées, avant son introduction sur l’île, et ils ont bien pensé à vérifier que cette charmante bestiole n’aimait que la vigne marronne envahissante et destructrice.
Aujourd’hui, qui est la plus destructrice la vigne maronne ou la mouche bleue?
Nos lecthis labélisé « label rouge », seront-elles labélisé « lable bleu »?
Nos abeilles, essentielles à la pollinisation de nos belles plantes, que deviendront-elles?
Une île sans abeilles, ce n’est certainement pas vivable, on ne pourra pas créer suffisamment d’emplois, pour remplacer le laborieux travail de nos petites ouvrières. Que deviendront alors, nos plantes tropicales, nos fruits, nos amis les apiculteurs et agriculteurs?
On peut introduire une nouvelle espèce étrangère, qui s’occupera « uniquement » des mouches bleues. Bien sûr, après des études poussées.
Je me demande, combien de temps ces directeurs (CIRAD et compagnie) vont joués avec le quotidien des réunionnais?
Ces scientifiques qui ont donnés le feu vert à la mouche bleue, combien ont-ils touchés pour dire OUI?
La bétise humaine (esseniellement de nos élus) est-elle vraiment au dessus de la NATURE?
Enfin bref, on entendra certainement parler aux infos des futures catastrophes de ces politocards à qui on fait confiance pour nos vies meilleurs et notre île plus belle et en bonne santé?
N’est ce pas…?
S: un réunionnais choqué de voir que l’argent domine les actions des dirigeants de notre quotidien.
Bonjour,
je suis obligé de répondre à lol974. Son texte commençait bien mais finit dans la « couillonnisse ».
Et si nous parlions des belles forêts réunionnaises qui sont remplacées par plein de plantes envahissantes dont la vigne marronne ? Cet état est un fait avéré, et qui a introduit la vigne marronne et d’autres espèces de plantes envahissantes contre qui pas grand chose d’efficace n’est fait !!!
La lutte biologique est un art délicat, mais lolo974 croit-il que l’usage d’herbicides est-il meilleur ? Qu’il est réaliste de penser que l’on peut essayer d’éradiquer la vigne marronne à coups de sabres à canne en utilisant les bras réunionnais ?
La mouche bleue, comme tout agent biologique provient de la zone d’origine de la vigne marronne. Depuis son introduction, elle trouve dans le sud-est et l’est quantité de nourriture pour les larves !!! Donc la population explose localement et les adultes recherchent du sucre, qu’ils trouvent sur certaines espèces mellifères comme le letchi. Son intérêt pour le nectar de letchi a été sous-estimé, mais ne le surestimons pas non plus.
Maintenant de là à dire que les abeilles vont disparaître, que nous n’aurons plus de miel ni de fruits, que les fleurs ne seront plus pollinisées, il y a un gouffre que je ne permets pas de franchir au contraire de lolo974 et de bien d’autres.
En reprenant sa phrase d’introduction, « Belle île avec ses espèces endémiques et donc fragiles à toutes nouvelles introduction d’espèces étrangères. », je trouve que lolo974 est bien culotté dans ses propos quand décideurs et scientifiques essaient de trouver une solution pour qu’il puisse encore observer les espèces endémiques qui lui sont chères.
Rubus alceifolius (raisin marron), comme d’autre Rubus en métropole, est une espèce
très mellifière.
Les abeilles y récoltent un nectar abondant et également du pollen (pollen blanc
legerement translucide).
La période de floraison du raisin marron intervient entre le litchi (aout septembre) et le baie rose(mars- avril). Elle est tres étalée et offre donc a l’apiculteur réunnionais la possibilité de réaliser une troisième miéllée, tout en redynamisant ces ruchers, généralement très fatigué apres le litchi( quasi aucun pollen, donc source de protéine dans le litchi). A noter que les fleurs généralement inclinées du raisin marron peuvent etre butinées par les abeilles apres qu’il ait plut, contrairement a de tres nombreuses autres fleurs
dirigéees vers le ciel.
Voila pourquoi sa disparition soudaine sur plsueiurs centaines d’hectares dans l’est
cré un impact énorme pour l’apiculture, en particulier pour tous les ruchers sédentaires a ste rose, mais aussi pour ceux qui venait transhumer en foret apres le litchi.
C’est a mon avis ce que n’ont pas encore trop forcement bien compris les média, les scientifiques et les différents servces de l’état.
On parle surtout de l’interaction mouche bleu – abeilles.
C’est sur que pour l’apiculteur dans l’est qui a été obligé de nourrir ces ruches
après le baie rose et qui va sur les litchi pour transhumer, et y trouve des centaines
de mouches bleus agglutinées sur les fleurs, ca doit lui faire un choc.
Du coup c ‘est l’affolage totale et surtout la goutte de miel
qui fait déborder le pot pour l’apiculteur.
Affaire a suivre mais dur a comprendre si on ne comprend
pas comment fonctionne l’apiculture a la réunion….
En tt cas tous les apiculteurs de la réunion ou la mouche bleue n’est pas encore arrivé
et ou prospére le raisin marron sont quarément angoissé : on les comprend !
Pour finir, je voudrais féliciter notre sénatrice mmepayet pour le soutien
aux apiculteurs :elle est une des seuls a avoir compris le problème (v; son message au sénat) et a avoir poser les vrais questions (en particulier sur utilité de la lutte biologique si raisin marron remplacé par autres pestes).
Dans l’île de la Réunion, une « mouche bleue » provoque la colère des apiculteurs – Voilà le titre d’un article paru dans le monde le 19 septembre 2009. Pour lire l’article
Voici un extrait :
Les effets de la tenthrède sur la vigne marronne se sont révélés plus rapides que prévu ; ils s’observent déjà sur une grande partie de la région est. Au point que, faute d’une restauration écologique menée dans la foulée, les zones débarrassées de la ronce voient s’installer d’autres pestes végétales. »….
De plus, si les tenthrèdes commencent par avancer en un « front » dense en certains endroits, leur population se raréfie ensuite avec la disparition de la vigne marronne, assure l’entomologiste
Et si la mouche bleue, pour survivre se rabattait sur une autre plante ? Si elle pouvait se contenter d’autre chose juste par instinct de survie ?
en 1850 j’introduis la vigne marronne.
en2008 j’introduis la mouche bleu.
et pour détruire la mouche bleu
j’introduis quoi ?
Etant un amoureux de la nature, je suis bien plus inquiet quant à la propagation de la vigne marronne qu’à la disparition de quelques ruches ou letchis !! Oui à la mouche Bleu!!
A certains endroits la mouche bleue a bien fait son travail d’éradication de la vigne maronne, cependant que fait t-on des autres pestes végétales qui sont en train de pousser à la place de la vigne maronne.
Bon allez ! On trouvera bien une autre tite bébète !
@ David : Moi je dis oui à la disparition de la vigne, mais je dis non si c’est au détriment des abeilles !!! car justement j’aime la nature et cette dernière a cruellement besoin des abeilles.
on est envahi par la « mouche bleue » elle est entrain de détruire tous nos papayers alors que la vigne maronne est en pleine santé.y-a-t’il une solution pour les détruire .car j’aimerai encore manger les fruits de mon jardin .Si elle tue les abeilles les fleurs de letchies ne seront pas fécondés et pas de fruit à Noël .
Attention a ce que vous lisez,
On ne parle pas de la disparition des abeilles mais de la baisses de quantité de miel, et là dans ce cas c’est un moindre mal car la nature est bien plus important que le sort de l’humanité non?